Les risques associés à l’usage de l’IA
Publié le : jeu 18 décembre 2025Views: 36

Publié dans : Méthodes et organisation

La scène est banale : une salariée étrangère corrige son mail avec ChatGPT pour lui donner un ton plus corporate. Un expert-comptable demande à l’IA de l’aider à naviguer entre les normes fiscales de deux pays. Personne ne le sait dans l’entreprise. Aucune politique interne ne l’autorise… ni ne l’interdit vraiment. Ce phénomène, connu sous le nom de Shadow IA, est un cancer silencieux. Il est invisible à l’œil nu, mais potentiellement dévastateur.

L’illusion propre de l’IA : bâtie sur un pillage algorithmique

Sous les pixels bien polis des IA génératives, il y a les traces floues d’un siphonnage massif. Livres, articles, blogs, œuvres entières – tout a été ingéré, sans toujours demander la permission. Cette révolution technologique s’est ainsi muée en recyclage à grande échelle. Une mémoire numérique construite sur une collecte parfois douteuse, souvent invisible. Le progrès, ici, a des allures de détournement discret.

Face à cela, une seule solution : contractualiser, documenter, auditer. Tant que les fournisseurs d’IA n’auront pas de comptes à rendre sur l’origine de leurs données, les utilisateurs — entreprises, administrations, particuliers — seront exposés à des risques juridiques majeurs.

Pour un usage de l’IA à la fois humain, encadré et critique

L’intelligence artificielle n’est ni bonne, ni mauvaise. Elle est puissante, malléable et capable du pire comme du meilleur. Mais pour qu’elle reste un outil au service de l’humain — et non l’inverse —, il faut du courage. Du courage pour encadrer sans étouffer. Pour former sans infantiliser. Pour réguler sans figer.

Chaque utilisateur doit enfin être un utilisateur exigeant : garder un regard critique, ne pas prendre pour argent comptant les productions générées par une machine, systématiquement les questionner et les enrichir. L’IA doit être vécue comme une ressource stimulante, pas comme un automate obéissant.

Car si, à terme, nous confions toutes nos idées à un programme, nous risquons de perdre notre capacité à penser vraiment par nous-mêmes.

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