Une raquette de tennis et une balle coûtent au total 110 euros. Sachant que la raquette vaut 100 euros de plus que la balle, combien coûte la balle ? *
Vous avez répondu 10 euros ? Perdu ! Vous avez été trop vite.
Comme la plupart des étudiants d’Harvard ou du MIT qui, comme vous, ont été soumis à la question, vous êtes dans l’erreur si le résultat que vous proposez est 10 euros. Ce petit problème en apparence simpliste est riche d’enseignement. La majorité des personnes confrontées à ce calcul répond 10 euros car le problème semble si simple qu’il est traité en mode automatique par notre cerveau, sans réelle réflexion. Or, sauf à avoir déjà réalisé cet exercice ou à être prof. de maths, la question nécessite un peu plus d’analyse qu’il n’y paraît. C’est là que notre cerveau quitte en principe le mode automatique et rapide pour passer en mode analytique, plus lent mais plus fiable. Et c’est ce que vous êtes sans doute en train de faire si vous étiez dans l’erreur et que vous n’avez pas regardé le résultat.
Nous aurait-on menti ? Le cerveau ne serait donc pas cet organe parfait, instrument de la suprématie humaine sur son environnement ? Justement si. Sa puissance repose aussi sur ses imperfections. Si nous fonctionnions toujours en mode analytique, notre temps de réaction serait trop lent. Face à des situations d’urgence, nous serions potentiellement en danger.
Ces deux vitesses de la pensée ont été mises en évidence par la communauté scientifique et vulgarisées par Daniel Kahneman, Prix Nobel d’économie dans son ouvrage « Système 1, Système 2 – Les deux vitesses de la pensée ». Kahneman y explique le fonctionnement de nos deux modes de raisonnement, leur champ d’action, leurs interactions et les biais cognitifs qui affectent notre clairvoyance et la rationalité de nos décisions.
Bienvenue au mariage du lièvre et de la tortue. Parce que rien ne sert courir… sauf lorsque c’est utile.
*La réponse est 5 euros : 5 + (100 + 5) = 110.
En effet si la balle coûtait 10 euros, la raquette qui coûte 100 euros de plus que la balle coûterait 110 euros : (100 + 10). L’ensemble raquette et balle serait alors vendu au prix de 120 euros : 10 + (100 + 10).
1.
SYSTÈME 1 – SYSTÈME 2 : RÉCONCILIER LE LIÈVRE ET LA TORTUE
Démarrons par un exemple tiré de l’ouvrage de Daniel Kahneman.
Au travers de cet exercice et de l’explication de la démarche intellectuelle que vous devez y associer pour parvenir à sa résolution, vous êtes entré de façon consciente dans votre Système 2.
En revanche si l’on change les termes de l’opération et que l’on vous demande à présent de résoudre la multiplication suivante : 10 x 1. Dans ce cas, le résultat vous apparaît immédiatement, sans besoin de calcul, encore moins de crayon ou de raisonnement consommateur de ressources physiologiques. Vous êtes en Système 1, en mode automatique. Vous avez évacué le problème en moins d’une seconde.
Nous voilà prévenus. Nous sommes deux dans notre tête. Plus précisément nous fonctionnons à deux vitesses.
Pourquoi ? Parce qu’autant ouvrir les yeux, notre cerveau a une inclinaison naturelle à la fainéantise. Tous les problèmes qui peuvent être réglés sans effort, donc sans trop réfléchir, le seront, avec toutes les erreurs qui peuvent en découler. Mais aussi parce que dans toutes les situations d’urgence, nous devons être capables de prendre une décision sans tergiverser. Ce sont nos automatismes qui nous maintiennent en vie.
Ainsi dans l’introduction de son livre « Système 1, Système 2 – Les deux vitesses de la pensée », Daniel Kahneman relate-t-il une anecdote qui reflète parfaitement l’instinct vital qui guide le Système 1 :
« Le psychologue Gary Klein raconte l’histoire d’une équipe de pompiers qui entrent dans une maison où la cuisine est en feu. Alors qu’ils viennent de commencer à arroser la cuisine, le commandant se surprend à crier : « Fichons le camp d’ici ! » sans même savoir pourquoi. À peine les pompiers sont-ils sortis que le plancher s’effondre. Ce n’est qu’après coup que le commandant s’aperçoit que le feu avait été inhabituellement silencieux, et qu’il avait eu curieusement chaud aux oreilles. Conjuguées, ces impressions avaient déclenché ce qu’il a appelé un « sixième sens du danger ». Il n’avait aucune idée de ce qui n’allait pas, mais il savait que quelque chose n’allait effectivement pas. Il s’avéra que le foyer central du sinistre ne se trouvait pas dans la cuisine, mais à la cave, sous les pieds des pompiers. »
C’est ainsi que se caractérise notre Système 1, héritage du fond des âges et de ce cerveau reptilien, intuitif, émotionnel et rapide. Alors que le Système 2 est lent et plus nuancé mais généralement plus fiable.
Le système 1 est dit heuristique. Il est configuré selon des schémas cognitifs rapides et efficaces, mais qui peuvent manquer de rationalité. Il se construit au fil des apprentissages en transformant la maîtrise d’une notion ou d’une information en automatismes. Il demande peu d’effort. Une fois acquis, la lecture, les calculs simples, la conduite automobile sur un parcours connu, fonctionnent en Système 1. Le Système 1 utilise l’expérience, les stéréotypes et les préjugés.
Il se révèle toutefois très utile et efficace au quotidien pour affronter nombre de situations courantes. D’aucun vous proposait, en des temps immémoriaux, de mettre un lion dans votre moteur, sachez que vous avez déjà un lièvre dans votre cerveau.
Le Système 2 est plus gourmand en énergie. Il mobilise plus de ressources cognitives et demande une attention soutenue. On le qualifie d’analytique ou de logique. Il fonctionne plus lentement que le Système 1 mais il permet de trouver la bonne solution à un problème. Sa pertinence est nettement supérieure à celle du Système 1. Il intervient lorsque le Système 1 n’a pas permis de fournir une réponse. Lire un mot dans une langue étrangère que l’on maîtrise mal, construire une stratégie de développement des compétences, réaliser un calcul mettant en jeu des nombres un peu long, sont des actions qui nécessitent l’intervention du Système 2. Notre tortue interne, d’apparence plus lente mais en réalité plus fiable.
Pour résumer, le Système 2 est le système de la réflexion lorsque le Système 1 est celui de l’impulsion. La difficulté est celle de l’inhibition du Système 1, d’autant plus difficile que ce Système 1 émet des réponses plausibles et s’avère souvent manipulé par les divers biais cognitifs auxquels nous succombons tous à des degrés divers. Kahneman a montré que l’adulte est largement enclin à céder à ces biais cognitifs. Il s’oppose en cela à Jean Piaget, psychologue du développement du XXe siècle pour lequel l’enfant passe par différents stades de développement qui l’amènent, in fine, à devenir un adulte rationnel.
Petit détour par quelques biais cognitifs qui affectent notre jugement et tendent à asseoir la suprématie du lièvre, avant d’envisager la revanche de la tortue avec la prise en compte des biais cognitifs dans la pédagogie et l’intervention d’un médiateur, le Système 3.
2.
LE BIAIS EN PLEINE FACE
Dans les années 70, Daniel Kahneman et le psychologue Israélien, Amos Tversky lèvent donc le lièvre. Ils sont les premiers à étudier l’impact des biais cognitifs sur la prise de décisions irrationnelles dans la sphère économique.
En 1991, Jean-François Le Ny, psychologue français du XXe siècle, définit le biais cognitif comme « une distorsion que subit une information en entrant dans le système cognitif ou en sortant. Dans le premier cas, le sujet opère une sélection des informations, dans le second, il réalise une sélection des réponses. »
Le biais cognitif serait donc un filtre déformant qui conduit à prendre une décision ou une position erronées. Nous y sommes tous soumis et le simple fait de considérer que l’on y serait moins sensible que les autres constitue en soi un biais appelé Blind Spot. Le Blind Spot serait donc aux biais cognitifs ce que la parabole de la paille et de la poutre (rappelez-vous : voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans son œil) est à l’Évangile.
Buster Benson, écrivain américain, a recensé et classifié plus de 200 de biais cognitifs. Il a identifié 4 catégories de facteurs déclenchant des biais cognitifs.
- Une masse d’information trop importante à traiter nous obligerait à privilégier certaines informations au détriment d’autres parfois plus pertinentes. Il nous arriverait ainsi d’écarter des données cruciales.
- Nous avons ainsi tendance à repérer plus facilement les informations qui sont déjà présentes dans notre mémoire activant un biais attentionnel (accorder plus de crédit à ce qui nous touche émotionnellement), un effet de contexte (impact du contexte sur notre perception), une illusion de fréquence (on distingue plus facilement ce que l’on cherche ou ce à quoi l’on prête attention).
- Nous remarquerions plus facilement les éléments étonnants ou bizarres, drôles ou frappants au détriment d’informations d’apparence plus anodines ou évidentes, induisant un effet Von Restorff, un biais de négativité (nous retenons plus facilement les informations négatives).
- Les éléments qui renforcent nos convictions auraient plus de valeur à nos yeux entraînant un biais de confirmation (renforcement des idées préconçues ou des préjugés), un biais de congruence (concentration sur une hypothèse au détriment de toutes les alternatives).
- Notre capacité mnésique limitée nous pousserait à sélectionner ce qui nous paraît important pour l’avenir et à garder plus facilement en mémoire des généralités tout en ayant tendance à réécrire l’histoire. La mémoire humaine aurait sa part dans les décisions irrationnelles qui sont parfois les nôtres.
- Les scientifiques ont ainsi mis en évidence un effet Google qui nous pousserait à oublier ce que l’on peut retrouver facilement sur le net.
- Nous serions également soumis à un effet de distraction reposant sur un déficit d’attention ou sur une concentration excessive sur un élément unique qui revient à une distraction ;
- Nous nous focaliserions sur des généralités au détriment des éléments spécifiques pour éviter d’encombrer notre mémoire, d’où les préjugés et autres biais de stéréotypes.
- Nous pourrions également être tentés de récrire l’histoire, par assimilation de « oui-dire » à nos propres souvenirs (effet de confusion des sources), par exemple.
- Le rythme et l’incertitude auxquels nous sommes soumis exigeraient de nous une rapidité d’exécution et de décision permettant d’anticiper et de répondre de façon adéquate aux événements qui se présentent. Cet impératif, hérité des débuts de l’humanité, est mû par l’instinct de survie et implique des raccourcis pour arriver plus vite à une décision, engendrant ainsi potentiellement des erreurs.
- Nous serions ainsi confrontés à un biais de croyance qui nous pousse à réfléchir et à agir selon ce que l’on souhaite, plus que selon l’évidence des circonstances.
- Même la sémantique s’y met ! Selon le phénomène d’Eaton-Rosen ou effet « Rimes comme raison », nous accorderions un crédit supérieur à un énoncé en rimes.
- Nous aurions tendance à rejeter une voie ou un axe de décision pour lesquels il nous manque des informations On parle alors d’effet d’ambiguïté.
- Enfin, et il est difficile de le nier, l’humain est rétif au changement. Le biais de Statu quo est ainsi celui qui nous pousse à considérer tout changement comme une situation générant plus de risques que de bénéfices.
- Notre cerveau a besoin de donner du sens à nos actions et à nos réflexions. En cas de déficit d’information, nous aurions une inclinaison naturelle à inventer les éléments manquants.
- Nous aurions ainsi tendance à subir un biais d’optimisme conduisant à sous-estimer le temps nécessaire à la réalisation d’une tâche.
- Nous serions prompts à considérer un événement prévisible une fois qu’il est advenu alors qu’il n’en était rien avant sa réalisation. Ce biais rétrospectif nous permettrait de nous rassurer face à l’incertitude.
- Il existerait également un biais baptisé malédiction du savoir qui freinerait la capacité de l’expert, du sachant à se mettre au niveau du béotien et à vulgariser leur savoir. Que celui qui n’a pas dû expliquer et réexpliquer à l’expert, lors de la conception d’un module, qu’il doit s’adapter au niveau de l’apprenant nous jette la première pierre !
- Notre perception d’autrui serait parfois sous influence. Ce biais cognitif, appelé effet de halo (ou effet de notoriété), nous pousserait à considérer les autres au regard de l’une de leurs spécificités (les gens beaux seraient ainsi souvent considérés comme intelligents et fiables a priori).
Il existe de très nombreux biais cognitifs. Nous sommes tous affectés par l’un ou l’autre en fonction des circonstances. En image (infographie réalisée par John Manoogian III), une vision synthétique des biais cognitifs :
La fiabilité de notre Système 1 serait donc altérée par ces très nombreux biais de raisonnement, quand notre Système 2 serait digne de confiance et incorruptible. En matière de pédagogie et d’apprentissage, il conviendrait donc de se placer en Système 2. Un pont existe-t-il entre Système 1 et Système 2 ? Le psychologue français, Olivier Houdé, répond par l’affirmative. Il existerait dans notre cerveau un Système 3 !
3.
SYSTÈME 3 : TENIR LE LIÈVRE EN LAISSE
Si le Système 1 est notre lièvre interne, rapide, parfois trop, donc peu fiable et si le Système 2 est notre tortue, calme et réfléchie, qui atteint son but, quel est donc ce Système 3 mis en évidence par Olivier Houdé ?
Le Système 3 est l’arbitre. Le maître du lièvre, capable de le tenir en laisse, voire de le museler si besoin. Dans un article de la Revue des deux mondes de mai 2018, Olivier Houdé affirme que :
« la clé de l’intelligence réside dans un troisième système localisé dans le cortex pré-frontal, c’est-à-dire à l’avant du cerveau. Physiologiquement, cet « arbitre interne » agit au moyen de neurones à axone long qui sont capables d’envoyer des ordres inhibiteurs et/ou activateurs à d’autres parties du cerveau lorsqu’une heuristique [NDLR : rappelez-vous les heuristiques constituent l’épine dorsale du lièvre qui lui permet d’agir et de réagir vite] erronée domine et court-circuite un algorithme exact. »
En résumé nous posséderions tous un inhibiteur du Système 1, un système qu’Olivier Houdé qualifie « d’inhibition cognitive », permettant de passer en mode Système 2 dès que nécessaire en résistant aux automatismes ou aux habitudes. Encore faut-il apprendre à mobiliser ce Système 3, fondamental pour favoriser le raisonnement logique.
Olivier Houdé fait alors appel aux mécanismes méta-cognitifs et à la conscientisation de ses mécanismes de pensée et d’apprentissage pour résister à la tentation des idées préconçues ou du raisonnement tout fait. C’est par une prise de conscience de l’entrée du lièvre dans la course à la solution immédiate que l’on pourra activer la tortue pour construire un raisonnement basé sur des algorithmes logiques. C’est là le rôle du Système 3, l’arbitre interne.
Pour complexifier encore un peu l’exercice de l’arbitre interne, le Système 1 est aujourd’hui renforcé par l’immédiateté de l’accès à l’information et la prégnance des réseaux sociaux dans nos modes de communication, destituant le Système 3 de son pouvoir régulateur. Ainsi explique-t-il dans la Revue des deux mondes de mai 2018 que :
« les réseaux sociaux reposent largement sur la sollicitations des réactions des internautes : on clique pour dire qu’on aime (like) ou qu’on n’aime pas. Le like est une heuristique de l’affect : vous dites très vite « j’aime » ou « je n’aime pas », sans tenir un raisonnement logique pour valider ce qu’on vous présente. »
4.
VALORISER LA TORTUE EN FORMATION
Le formateur, le pédagogue, le concepteur pédagogique doivent prendre conscience de la coexistence de ces deux systèmes de la pensée pour adapter leur façon de transmettre savoir et savoir-faire.
Pour cela, la pédagogie inductive, les changements d’optique (« que se passerait-il maintenant si… »), les débats contradictoires modérés par un tuteur sont d’excellents exercices pour faire une place de choix au Système 3 et tenir le lièvre en laisse.
Passons en revue quelques terrains de prédilection du lièvre et imaginons quelques stratagèmes pédagogiques pour remettre la tortue en course…
- La routine
Notre lièvre interne apprécie la routine, les schémas de pensée qu’il connaît bien et les stratégies de raisonnement toutes faites. A l’inverse, notre tortue est curieuse (et ce n’est pas un vilain défaut), elle aime explorer de nouveaux territoires.
Attiser la curiosité de l’apprenant va activer les zones de la mémoire et du plaisir renforçant l’engagement et la trace mnésique. Démarrez par exemple une notion difficile par une énigme, un quiz, une question décalée qui amènera l’apprenant à s’interroger de façon logique et rationnelle sur le sujet et à éviter quelques biais de raisonnement. Les activités pédagogiques conduisant à devoir chercher l’erreur vont également titiller notre tortue curieuse.
Tout au long du parcours de formation, cassez la routine, surprenez votre apprenant par une diversité de formats et de supports, du storytelling, des mises en situations dont la complexité ira croissante au fil de la formation.
- La rigidité et la nuance
Le lièvre serait-il donc un animal qui manque de souplesse et d’ouverture ? Nous l’avons vu ce système 1 s’appuie sur les idées préconçues et aura tendance à éloigner les remises en question. Le social learning et l’animation d’une communauté apprenante peut créer la confrontation des points de vue entre pairs et avec les tuteurs ou les experts et ramener la tortue sur le devant de la scène. De même les mises en situations et études de cas en groupe sont source d’enrichissement et d’inflexion de la pensée toute faite.
- L’irrationalité et la simplification
Ça a marché une fois, pourquoi je ne pourrais pas reprendre la même recette ? Dans son empressement et sa recherche d’immédiateté, le lièvre peut manquer de recul et se satisfaire de solutions déjà éprouvées sans même se rendre compte que la variation d’un simple paramètre peut rendre inopérant son raisonnement.
Le pédagogue, le tuteur, l’expert devront redonner du sens aux apprentissages, tisser des liens entre les savoirs, les savoir-faire et les savoir-être. Remettre les éléments dans leur contexte dès que possible constitue un moyen de conscientiser les apprentissages et de placer la tortue en embuscade. D’un point de vue de l’expérience apprenant, afficher clairement le parcours, l’objectif, la progression sur l’interface va renforcer l’accompagnement et la hauteur de vue de l’apprenant.
- Le regard de l’autre
Le lièvre est très attaché aux apparences. Le regard de l’autre, la peur du jugement peuvent entraver l’affirmation de ses opinions et affecter son raisonnement. L’animal grégaire qui sommeille en nous, nous conduit parfois à nous conformer au diktat de nos pairs. Pour favoriser l’émergence de la pensée par soi-même (qui ne pourra que profiter au collectif), l’animateur de la communauté apprenante devra prendre garde à éviter le jugement, à encourager chacun par des feedback positifs, à se placer en modérateur dans les échanges entre pairs.
Qu’on se le redise : rien ne sert de courir, sauf lorsque c’est utile !