Si les enfants ont gagné des aptitudes en termes de vitesse et d’automatisme, c’est parfois au détriment du raisonnement et de la maîtrise de soi
De plus en plus de personnes sont rivées à l’écran de leur smartphone ou occupées à photographier tout ce qu’elles croisent… Face à cet usage déferlant de nouveaux outils technologiques, de nombreux chercheurs s’attachent déjà à étudier les modifications éventuellement cérébrales et cognitives susceptibles d’émerger, spécialement chez les plus jeunes. Mieux, ils nous alertent sur ces phénomènes.
« Le cerveau reste le même », déclarait-il récemment, « mais ce sont les circuits utilisés qui changent. Face aux écrans, et du coup dans la vie, les natifs du #numérique ont une sorte de TGV cérébral, qui va de l’œil jusqu’au pouce sur l’écran. Ils utilisent surtout une zone du cerveau, le cortex préfrontal, pour améliorer cette rapidité de décision, en lien avec les émotions. Mais cela se fait au détriment d’une autre fonction de cette zone, plus lente, de prise de recul, de synthèse personnelle et de résistance cognitive. »
« On peut avoir le sentiment qu’on a une vie sociale parce qu’on a des centaines d’amis sur le Net, ou qu’on est très actif et entreprenant parce qu’on échange sans cesse des commentaires et des informations numériques », explique-t-il. « Le retour au réel est alors encore plus difficile. On vit une pseudo-réalisation de soi, virtuelle elle aussi, et la “descente” de ce nouvel “opium du peuple” peut faire très mal à ceux qui ont une existence déjà frustrante sur bien des points.»
« C’est presque comme si un événement n’existe pas tant qu’il n’a pas été posté sur Facebook, Bebo ou YouTube », écrivait-elle récemment dans leDaily Mail. « Ajoutez à cela l’énorme quantité d’informations personnelles désormais consignées sur internet – dates de naissances, de mariages, numéros de téléphone, de comptes bancaires, photos de vacances – et il devient difficile de repérer avec précision les limites de notre individualité. Une seule chose est certaine : ces limites sont en train de s’affaiblir. »
Les personnes les plus engagées dans le web des années 2000 – 2005 ont inventé le coworking pour briser la solitude de l’écran; et d’autres développent des #temps de #déconnexion. Après le temps de la découverte arrive le temps d’une gestion apaisée du temps.
Repéré depuis Le « changement cérébral » induit par l’usage des outils informatiques – rusty james news