Un regard plus collectif sur le travail peut il transformer l’individualisme ?

Et si la compétence était un faux ami ?

À en croire le pape des référentiels de compétence Guy Le Boterf, la notion de compétence est limitée et trompeuse, du moins on lui a trop fait dire de choses. La compétence a en particulier mis l’accent sur l’individu seul de son espèce dans la situation de travail, comme si un individu pouvait être déclaré compétent sans partenaires de travail et sans contexte qui répondent à ses initiatives. Il n’existe pas vraiment de compétence dans l’absolu mais des contextes et des jugements de compétences.

La compétence de rester pertinent

À chaque fois qu’un jugement de compétence est porté sur un individu dans le cadre d’un recrutement, d’un besoin de formation ou d’une promotion, à chaque fois qu’un référentiel prétend intégrer toute la richesse d’un collaborateur par une grille, elle l’enferme et elle le réduit à un état statique. Une grille réduit la singularité et la créativité d’un professionnel au travail. Une grille ce sont avant tout des barreaux qui enferment.

La réalité paraît plus complexe puisque, sans les autres, il ne saurait y avoir de travail; il y a une intrication entre les individus et leurs tâches. De mille manières ils se relient entre eux par cette expérience, chacun gardant son regard propre sur ce qui est vécu.

 

Celui qui semblait avoir des lacunes, être plus lent, avoir un style dissonant par rapport aux autres s’avère une ressource, une variété utile pour corriger l’avancée de tous. Apprendre à apprendre les uns des autres, aussi humble soient-ils autorisent un gisement de savoir faire et de motivation au sein groupe. Cultiver la pairagogie c’est augmenter le pouvoir d’agir collectif, le pouvoir d’intégrer chacun et de développer des savoir-faire partagés.

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Repéré depuis https://cursus.edu/fr/24802/la-pairagogie-au-travail

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