D’après une enquête réalisée auprès de plus de 1350 prestataires d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFPT) du monde entier, de nombreux pays et prestataires de formation n’étaient pas suffisamment préparés pour faire face aux contraintes imposées par la crise, même si certains se sont très vite tournés vers l’apprentissage à distance.
L’EFPT fournit un enseignement et des formations à différents niveaux de compétences qui préparent à tout un éventail de possibilités d’emploi dans des domaines aussi variés que la plomberie, l’électricité, la vente, la comptabilité, la programmation et la banque. Du fait même qu’ils sont axés sur la pratique, ces programmes de formation posent des problèmes particuliers.
Au début de la pandémie, peu de pays et prestataires de formation disposaient d’équipements, d’une connectivité, de logiciels et plateformes d’apprentissage à distance ainsi que de ressources pédagogiques suffisants. En outre, la plupart des instructeurs et des étudiants n’avaient pas les compétences numériques nécessaires pour pouvoir adapter et utiliser les services d’EFPT.
Le passage à l’enseignement à distance a été un processus d’apprentissage sur le tas. Les exemples cités dans le rapport montrent que des possibilités d’apprentissage et d’évaluation flexibles ont été mises au point, qui vont des solutions de haute technologie aux options peu ou non technologiques.
Mais le rapport montre aussi que, si plus des deux tiers des prestataires d’EFPT disent dispenser, en cette période de pandémie, leurs formations uniquement par des méthodes à distance, très rares sont les pays à faible revenu qui ont pu opérer cette transition. Le rapport signale en outre que les problèmes d’accès liés aux modalités et aux infrastructures d’apprentissage en ligne risquent de laisser de côté les apprenants défavorisés, à moins que des mesures appropriées soient prises pour combler ce fossé numérique.
Les prestataires de formation, les décideurs et autres parties prenantes réalisent aujourd’hui l’importance de mettre en place des mesures pour améliorer la capacité d’adaptation et la préparation des systèmes de formation professionnelle, de sorte qu’ils puissent continuer à dispenser des formations lors de futures crises.