L’intelligence artificielle, une révolution ? Pas pour Sylvain Tillon, fondateur du Bahut, organisme de formation aux métiers de la pédagogie digitale, qui y voit néanmoins un nouvel outillage qui permet indéniablement de gagner en efficacité. Explications.

Pour Sylvain Tillon, le premier bénéfice du recours à l’IA se retrouve dans le gain de temps côté formateur et la personnalisation côté apprenant. S’il dit ne pas croire aujourd’hui en la création entièrement automatisée de contenus compte tenu des limites des IA génératives en termes de pertinence et d’exactitude, Sylvain Tillon n’en égrène pas moins de nombreux usages qu’il juge intéressants.

Chatbots & quiz

L’IA intervient pour renforcer l’ancrage mémoriel des messages clés d’une séquence en créant des mini quiz qui seront adressés à intervalles réguliers aux étudiants pendant 6 mois en fonction de leurs réponses.

Sur ce type de tâches, qui nécessite une relecture pour validation par le formateur, l’IA permet de diviser le temps de conception par dix, assure le fondateur du Bahut. Côté personnalisation, l’IA permet aussi de réécrire les exercices proposés à partir des passions exprimées par l’apprenant. Si une telle démarche était et demeure possible sans IA, l’entrepreneur souligne que le temps d’une déclinaison d’un même objectif pédagogique est tellement important qu’il est en pratique très difficile de mobiliser du temps formateur à cette fin. Face à ces nouveaux formats, Sylvain Tillon prédit des apprenants de plus en plus exigeants, prompts à se détourner des organismes qui n’auront pas su évoluer.

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