Ils en sont les premiers utilisateurs : près de 70% des 1824 ans utilisent personnellement les intelligences artificielles génératives (IAG) selon le baromètre Ifop pour Talan, Les Français et les IA génératives, publié en avril 2024.

« Jamais sans mon IA » disent les étudiants. Dans le cadre d’un Hackathon autour des enjeux sociétaux de l’Intelligence artificielle, une étude sur L’impact des IA génératives sir les étudiants a été réalisée par le Pôle Léonard de Vinci et le groupe Talan auprès de 1 600 étudiants de 4ème année d’études supérieures afin de « révéler la vision et l’utilisation des IA génératives (Chat GPT, Midjourney etc.) par les étudiants mais aussi son impact sur l’avenir professionnel des élèves ». Une enquête qui fait écho au dernier baromètre Ifop pour Talan, Les Français et les IA génératives publié en avril 2024.

Quelques chiffres : 99% des étudiants interrogés utilisent l’IA (contre 60% pour l’ensemble des Français) et 92% en ont une utilisation régulière de l’IA (contre 32% des Français). Ils sont même 51% à indiquer qu’ils « auraient du mal à se passer » de ChatGPT et autant à reconnaître que ChatGPT les « influence dans leurs choix ».

Au-delà de leur utilisation quotidienne, les IA génératives ont également un impact direct sur la pédagogie et la manière de travailler des étudiants. L’IA accompagne désormais les projets, les travaux et toutes les étapes d’apprentissage des étudiants. Parmi les principaux avantages perçus par les étudiants grâce aux IA génératives :

  • 83% diminuer leur temps de travail ;
  • 79% enrichir leur capacité de résoudre des problèmes complexes ;
  • 65% augmenter leur productivité et leur performance ;
  • 62% gagner du temps dans la vie quotidienne.

Mais si 72% des étudiants ont une vision positive de l’IA quand 79% des Français se disent inquiets visàvis de leur émergence, ils n’en sont pas moins conscients des dangers que les IA peuvent représenter, tant en termes sécurité des données que de dépendance à des grande sociétés internationales. 49% des étudiants interrogés estiment même que les IA peuvent représenter un danger pour la démocratie. « Nous avons conçu un dispositif pour former nos étudiants à un usage critique de ces IA génératives : utiliser les IA pour enrichir le travail individuel et collectif, mais sans qu’elles ne se substituent à la réflexion, et tout en conservant le discernement face aux risques d’erreurs et de manipulations » insiste Laure Bertrand, directrice Soft Skills, Développement Durable et Carrières au Pôle Léonard de Vinci.

Et les IA ont leur place dans toutes les disciplines. Même les SHS (sciences humaines et sociales) et même au sein de la vénérable université Paris 1 PanthéonSorbonne « on s’en saisit à bras le corps »affirme sa présidente, Christine NeauLeduc. L’institution, fondée sur des siècles de tradition académique, entame en effet un tournant audacieux en élargissant son champ d’études aux intelligences artificielles. En juin dernier, dans le cadre du plan France 2030, l’université a obtenu 5 millions d’euros pour mettre en œuvre son projet innovant de formation : AISorb. L’enjeu de la création d’un collège de l’IA est double : permettre aux étudiants en SHS de bénéficier d’une formation pluridisciplinaire dans le but de les « acculturer aux systèmes de l’IA » mais il s’agira également d’« essayer de les alerter sur l’impact de l’IA sur les métiers d’avenir auxquels ils sont formés ici » souligne la présidente qui met en avant des problématiques de régulation, comme celle du plagiat, et d’enjeux éthiques.

Les exemples sont innombrables et le champs des possibles immense. La semaine prochaine nous consacrerons justement plus particulièrement la suite de ce dossier à comment les professeurs s’en emparent pour mieux préparer leurs cours ou innover pédagogiquement

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