Les enjeux du jeu

Il existe une prédisposition humaine au jeu. La #ludification, en anglais #gamification, consiste à utiliser cette propension de l’humain pour rendre attractif la présentation de contenus. La compétition, le classement, la récompense, la reconnaissance, l’addiction à la réussite la gratification esthétique, l’accès à des bonus sont des leviers pouvant être activés pour garder un joueur connecté et qu’à cette occasion qu’il apprenne.

La chimie du cerveau convoqué pour apprendre

Les principes de la ludification s’appuient sur l’apport des neurosciences, même si on fait souvent dire beaucoup plus que les neurosciences ne démontrent. Le rôle des neurotransmetteurs et des hormones est essentiel pour apprendre :

  • La sĂ©rotonine : rĂ©gule le sommeil, l’humeur et certaines fonctions d’#apprentissage notamment le contrĂ´le moteur,
  • La dopamine : joue un rĂ´le sur la capacitĂ© Ă  lier des Ă©vĂ©nements distincts, par cette caractĂ©ristique elle renforce les boucles de conditionnement positives. Elle influence le contrĂ´le des mouvements. Le circuit stimuli -> rĂ©compense avec des boucles de rĂ©troaction rapide augmente les signaux dans le cerveau et gĂ©nère du plaisir. Le plaisir et le sentiment d’avoir rĂ©ussi concourent Ă  l’augmentation du sentiment d’efficacitĂ© personnelle dĂ©crit par le psychologue Albert Bandura.
  • La noradrĂ©naline : permet de stimuler l’attention, les Ă©motions, le sommeil et le rĂŞve. Sa prĂ©sence affecte l’acquisition de connaissances nouvelles en permettant par exemple la rĂ©pĂ©tition de tâches ennuyeuses, c’est-Ă -dire sans rĂ©compense.
  • L’adrĂ©naline : est un excitant mental et physique qui entraine un manque d’attention voire de l’anxiĂ©tĂ©, un contact physique peut faire diminuer l’adrĂ©naline.
  • L’endorphine : produit une sensation de bien-ĂŞtre par la pratique d’une activitĂ© ou d’une situation agrĂ©able. Sa sĂ©crĂ©tion rend l’apprentissage plaisant et amĂ©liorerait les capacitĂ©s intellectuelles.
  • L’ocytocine : est l’hormone des interactions sociales qui engagent des activitĂ©s de coopĂ©ration, d’empathie, d’altruisme. Cette hormone favorise la crĂ©ation d’attachement (Cf. attachement de Bowlby)
  • Le cortisol : est un rĂ©gulateur des cycles circadiens. Il participe de la forme musculaire et de la gestion du stress. Une prĂ©sence Ă©levĂ©e de cortisol permet une meilleure prise en compte du stress. Il a donc une influence sur les processus de mĂ©morisation.
  • L’acĂ©tylcholine : est une hormone libĂ©rĂ©e lors du sommeil. Elle influence la motivation, l’attention et la mĂ©moire Ă  long terme
  • La testostĂ©rone : joue sur, l’affirmation de soi, l’humeur, l’irritabilitĂ©, l’agression, et permet aussi la coopĂ©ration

Et si la ludification permettait de passer des propriétés du cerveau à une captation de l’engagement des participants ?

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