Dans l’imaginaire de la population française, règne désormais cette idée que nous n’avons aucune connaissance de ce que seront les métiers exercés à l’horizon 2050. Dès lors, il apparait que la formation professionnelle et particulièrement celle que l’on projette « tout au long de la vie », représente un
enjeu majeur pour la cohésion sociale de nos sociétés.
Ce sujet devient d’autant plus crucial à mesure que notre économie, notre travail se numérisent. Il en va par ailleurs de même pour l’accès à la connaissance, dont on peut penser qu’il est facilité par le numérique alors qu’il renforce les inégalités face à la technologie.
Les Robots de Simone vous en présentent quelques-unes, issues des tendances actuelles et des projections expertisées :
• Intelligence artificielle (IA) : l’IA doit favoriser l’émergence de parcours de formation hyper-personnalisés, permettant ainsi de répondre aux besoins de chacun et d’offrir au formateur la possibilité d’un suivi tout aussi personnalisé. Si l’IA tient aujourd’hui une partie de sa promesse de personnalisation, notamment au travers de certaines solutions EdTech pionnières, nous ne sommes pas encore à l’ère de l’hyperpersonnalisation généralisée où les contenus s’adaptent en temps réel aux besoins, rythmes et lacunes de chaque apprenant. Néanmoins, les progrès rapides de la technologie laissent imaginer l’arrivée de solutions capables d’anticiper les difficultés et de proposer des réponses sur mesure.
• Réalité virtuelle et réalité augmentée : Si l’usage de ces technologies existe déjà depuis plusieurs années dans le monde de l’éducation et de la formation, elles devraient évoluer vers un usage plus répandu d’environnements immersifs d’apprentissage, où les stagiaires pourront pratiquer dans des contextes simulés très réalistes, renforçant la compréhension et l’engagement.
• Holographie : si le coût et la nécessité d’infrastructure adaptée ont freiné les débuts de l’holographie, elle offre, en situation d’apprentissage, une expérience immersive qui engage activement les apprenants, facilitant ainsi la compréhension et la mémorisation des contenus complexes grâce à une visualisation dynamique, tout en permettant de personnaliser les formations de manière interactive et sécurisée. Elle permet de visualiser des objets et des concepts en trois dimensions avec une grande précision, de participer à des sessions collectives comme si l’apprenant était physiquement présent, brisant les contraintes géographiques et améliorant grandement la compréhension et l’engagement.
• Exosquelettes : ces combinaisons technologiques piloteront les mouvements des apprenants dans les formations pratiques, comme en industrie ou santé, facilitant un apprentissage moteur extrêmement précis et naturel.
• Robots formateurs et assistants virtuels : ils accompagneront les apprenants pour les guider, corriger, motiver, apportant un appui pédagogique constant et intelligent, tout en préservant la part humaine essentielle.
• Blockchain pour la traçabilité des compétences : cette technologie garantira la transparence, la sécurisation et la reconnaissance irréversible des parcours et certifications, favorisant la mobilité et la confiance entre acteurs.
• Neurotechnologies : des dispositifs neurotechnologiques pourraient aider à gérer la concentration, le stress et la surcharge mentale des apprenants, optimisant ainsi leur bien-être durant la formation.
On le comprend, il faudra faire appel aux humains pour garantir à la fois la qualité des enseignements et un usage éthique et adapté aux objectifs pédagogiques des formations. Sans de sérieux garde-fous, le recours aux outils numériques pourra renforcer les inégalités, notamment parce que les compétences numériques feront partie dès demain des compétence clés, au même titre que certains savoir-faire traditionnels le sont aujourd’hui.
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