2004, 2009, 2014, 2018, soit quatre réformes en douze ans, c’est dire si la formation professionnelle est l’objet de toutes les attentions. Un secteur qui, avec l’apprentissage, pèse 31,6 milliards d’euros en 2014, dont 7 milliards sont gérés par les organismes paritaires.
Liberté fléchée
Pour cette réforme, le gouvernement suit le raisonnement suivant : d’un côté, la formation doit répondre aux besoins des entreprises et de l’économie ; de l’autre, chaque individu construit son parcours et choisit son organisme de formation. Traduction : le salarié est libre à condition qu’il choisisse une formation qui répond aux besoins des entreprises.
Inquiétudes à Pôle emploi
Quant à la formation des chômeurs, c’est à Pôle emploi que les inquiétudes sont les plus fortes car le gouvernement souhaite renforcer le rôle des Régions. Chaque région définissant sa politique de financement des formations, ce renforcement aura-t-il lieu au détriment du service public de l’emploi et aux dépens d’une vision nationale du traitement du chômage ?