La réforme bouscule les organismes paritaires collecteurs tant sur le plan financier que sur celui de leur offre. Ils se transforment en structure d’accompagnement et de conseil des entreprises.
Une réforme de plus ? « Oui, mais d’une tout autre ampleur que les précédentes. » Directrice générale de l’#Opca Transports et Services, Raphaëlle Franklin n’y va pas par quatre chemins. À raison. La loi du 5 mars 2014 impose un nouveau rôle aux Opca, les organismes paritaires collecteurs agréés qui gèrent l’argent versé par les entreprises pour la #formation de leurs troupes. Autrefois simples caisses enregistreuses, les voilà priés de se muer en véritables structures de conseil et d’accompagnement des salariés sur les questions de formation et de développement des compétences. Le tout dans un contexte financier de plus en plus contraint. Fini, les larges contributions obligatoires versées par les entreprises, qui constituaient un confortable matelas !Aujourd’hui, les Opca doivent jouer avec deux autres étages de cette fusée qu’est la collecte. D’abord, les contributions dites conventionnelles, décidées via des accords de branche, mais sur lesquelles ils ont peu d’influence. Ensuite, et surtout, les apports volontaires et directs des entreprises, en contrepartie de services complémentaires adaptés à leurs besoins. « Il y a une segmentation plus forte entre ce qui relève du légal, du conventionnel et du volontaire », confirme Thierry Dez, directeur d’Uniformation, l’Opca des secteurs de l’économie sociale, de l’habitat social et de la protection sociale.Lors de cette année de transition, chaque organisme a donc dû repenser, et même développer ses prestations pour conserver ses clients, en gagner d’autres et tenter d’équilibrer ses comptes. « La période est palpitante. Nous devons nous interroger sur notre modèle sans pour autant entrer dans le champ lucratif de la prestation de services », résume Thierry Dez. Un cocktail pas simple à doser.
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