« Impossible pour moi de revenir en arrière ! », estime Timothée, 18 ans, en première année de classes préparatoires aux concours d’écoles d’ingénieur. « Je me sers énormément de l’IA ! Pour résumer les cours et faire des fiches, m’entraîner pour les colles, revoir une notion que je n’ai pas comprise… »
Nul établissement du second degré n’y échappe – que ce soit dans le public ou dans le privé -, depuis l’arrivée de ChatGPT fin 2022, l’intelligence artificielle a fait irruption dans le cadre scolaire, et en premier lieu chez les élèves. Les experts s’accordent à dire que l’usage doit être régulé, mais nul ne sait comment ni jusqu’où..
Repenser l’enseignement en composant avec l’IA
« Face à l’IA, l’école ne sait pas trop sur quel pied danser », abonde Blandine Coudert, professeur d’histoire géographie à Tours depuis une dizaine d’années et membre active du collectif « Éducation Numérique Raisonnée« . Mais il y a urgence à s’adapter.
Les risques du « tout numérique »
Composer avec l’IA, oui, glisser vers le « tout numérique », non. L’IA ne peut se substituer à l’enseignant. La transmission du savoir passe aussi par la relation humaine. « Il est urgent de redonner confiance en l’intelligence humaine, à travers un enseignement incarné, qui passe par la relation humaine, c’est cela qui fait grandir », souligne le professeur d’histoire.