Les groupes ou communautés d’intérêt ne sont pas des phénomènes nouveaux. Mais ce qui l’est, c’est la constitution de groupes de personnes qui partagent un intérêt commun pour le numérique et ses outils dans des lieux ouverts comme les Fab Labs. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur le rôle que les bibliothèques entretiennent avec ces laboratoires de fabrication #numérique. Il me semble que cette relation espace de fabrique/bibliothèque est finalement trop restrictive. En effet, les bibliothèques doivent/peuvent aller au-delà du Fab Lab en devenant de manière générale des espaces d’apprentissage collaboratifs (EAC).
A l’image de la charte des Fab Labs, on pourrait envisager une espèce de manifeste, de charte, de grille pour définir ce qu’est un espace public d’#apprentissage collaboratif. Pour y prétendre, la structure doit respecter certains points :
- Être un lieu ouvert : aucune barrière ne doit empêcher l’accès et l’utilisation des services d’un EAC. Aucun critère basé sur l’âge, le sexe, l’origine, la catégorie sociale ne peut être accepté
- Espaces : Disposer d’un espace vide modulable et adaptable en fonction des besoins des utilisateurs de l’espace d’apprentissage collaboratif
- Communauté : Le public bénéficie des services proposés mais doit, dans l’idéal, s’impliquer dans la vie de la structure en participant à sa vie et sa gestion
- Diversité : Favoriser la rencontre et l’échange de compétences sur le territoire. Les EAC ne concernent pas uniquement la fabrication numérique ou le code informatique
- Licence : L’adoption de licences libres est impérative afin de garantir la dissémination des savoirs. Les ressources produites par les collectivités doivent être librement réutilisables et adaptables par n’importe qui
- Documenter : Il est impératif de documenter l’activité d’un EAC pour permettre de constituer une bibliothèque de savoir-faire et favoriser la réappropriation des connaissances par d’autres membres de la communauté
Cette évolution implique nécessairement un engagement de la part des professionnels des bibliothèques mais aussi d’ailleurs. Les bibliothèques peuvent-elles devenir des espaces d’apprentissages collaboratifs ? Ne le sont-elles pas déjà ?
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