• 1. Le PIC devait réformer en profondeur la formation en France en instaurant une approche intégrée des compétences tout au long de la vie. Or, aucune refonte structurelle n’a été engagée : les dispositifs en place ont simplement été refinancés, sans évolution pédagogique majeure.
  • 2. Le plan visait les jeunes peu qualifiés et les demandeurs d’emploi de longue durée. Cependant, faute d’une définition claire des catégories prioritaires et d’indicateurs précis, les publics ciblés n’ont pas réellement bénéficié d’un accès amélioré
  • 3. Alors que les besoins en recrutement sur les métiers en tension ont augmenté de 30 %, les formations préparant à ces métiers ont diminué de 12 %. Cette absence de cohérence a réduit l’impact du PIC sur l’employabilité des bénéficiaires
  • 4. L’un des objectifs du PIC était de proposer des parcours de formation plus personnalisés. Or, l’individualisation est restée limitée : les formations ont été proposées selon un modèle standardisé, sans prise en compte suffisante des besoins spécifiques des apprenants et sans suivi post-formation
  • 5. Le succès du PIC a été évalué en fonction du nombre d’entrées en formation, plutôt que sur l’impact réel des formations sur l’insertion professionnelle. La logique quantitative a conduit à privilégier des formations courtes, au détriment de formations qualifiantes et professionnalisantes.
  • 6. Le PIC aurait pu être un levier pour expérimenter de nouvelles approches pédagogiques, telles que l’apprentissage expérientiel, les simulations immersives ou les formations en situation de travail. Mais les formations financées ont majoritairement reposé sur des formats classiques, avec peu d’intégration des nouvelles technologies ou des pédagogies actives.
  • 7. L’État a adopté un rôle de simple financeur, sans assurer un suivi stratégique et qualitatif des dispositifs pédagogiques. La gestion régionale du PIC, a entraîné une fragmentation des approches pédagogiques, avec des niveaux de qualité très hétérogènes selon les territoires.
  • 8. Le PIC n’a pas suffisamment mis l’accent sur l’orientation des apprenants, le coaching individualisé, ou le suivi après formation, réduisant ainsi son impact sur l’évolution professionnelle des bénéficiaires.
  • 9. Le suivi des bénéficiaires du PIC a été insuffisant, notamment en raison d’un déploiement tardif et incomplet des outils d’évaluation. L’absence de données d’analyse approfondie des trajectoires des apprenants a rendu difficile la mesure de l’efficacité réelle des formations
  • 10. Certains organismes de formation ont expérimenté des approches pédagogiques innovantes. Mais aucune stratégie d’essaimage n’a été mise en place pour diffuser ces bonnes pratiques à l’échelle nationale.
    Le PIC 2018-2023 a échoué sur le plan pédagogique il a été conçu comme un simple outil de financement. Sa reconduction PIC 2 (2024-2027), sans réforme structurelle, laisse craindre la reproduction des mêmes erreurs.
Partagez cet article