Confinements, télétravail, travail hybride, la crise sanitaire a boosté l’essor du e-learning. Imposée par les confinements de 2020, la formation à distance a réussi à lever les résistances de ceux qui lui étaient réfractaires. Selon le baromètre 2021 de l’Observatoire Cegos, 65 % des entreprises ont eu recours à la formation en distanciel entre 2019 et 2020.
Le blended learning plébiscité
La crise sanitaire a fait office de catalyseur d’une tendance existante. Beaucoup d’entreprises ont dû trouver des moyens pour continuer à former leurs équipes pendant les périodes de confinement. Communiquer avec ses collaborateurs en remote étant rapidement devenu la norme, se former à distance, continuer à apprendre, seul ou à plusieurs, n’en fut que la suite logique.
L’apprentissage mixte représente 74 % des modalités de formation mises en œuvre en 2020 (ISTF).
Une exigence de qualité et de créativité
Après l’euphorie et l’urgence, le e-learning entre nécessairement dans une phase de maturation : la qualité des formations souhaitées par les entreprises est en forte hausse et le champ des possibles s’ouvre aussi en grand concernant la variété des techniques de formation disponibles. Même si la classe virtuelle reste une valeur sûre, on peut aujourd’hui faire appel à la gamification du processus d’apprentissage, au social learning ou à des contenus « décalés » et ludiques comme des mini-séries à consommer selon son emploi du temps et qui rendent le savoir accessible et assimilable rapidement pour l’apprenant.
Émergence de nouvelles thématiques
De nouvelles thématiques ont aussi émergé ou ont le vent en poupe. En toute logique, les formations de type « management à distance”, « maîtrise des outils collaboratifs », « gestion du stress » ont beaucoup de succès.
Les « métiers » s’emparent du e-learning
Face à l’obsolescence des compétences, la formation est devenue un enjeu encore plus stratégique pour les entreprises. Autre tendance émergente : ce sont les directions « métiers » qui s’en occupent. Même l’industrie, avec le groupe Thalès en tête, se met au e-learning. Ingénieurs et managers prennent directement contact avec des organismes de formations, parfois sans passer par les services RH.