Comment les organismes de #formation vivent-ils la digitalisation ? C’est la question qui était posée lors d’une table ronde organisée mardi 6 février à Lyon dans le cadre du colloque sur l’innovation de la Fédération de la formation professionnelle Auvergne-Rhône-Alpes.
Le premier enseignement est venu des participants eux-mêmes : pour huit d’entre-eux sur dix, il s’agit là d’une révolution qui va changer les habitudes et non pas d’un effet de mode qui va passer, conviction partagée par à peine plus de 4 % des répondants. Mais si la digitalisation de l’offre est en cours chez l’ensemble des intervenants, il serait faux d’imaginer la disparition immédiate du modèle plus classique. D’abord, parce que les fondamentaux que sont le stage présentiel et le catalogue papier demeurent, analyse Stéphane Ghys, directeur général adjoint Marketing, e-business et digitalisation chez Comundi ; ensuite parce qu’il s’agit moins d’une substitution que d’une évolution, qui vient répondre aux besoins exprimés par les entreprises. « Ce n’est pas le #digital pour le digital », renchérit Jean-Marc Béguin, vice-président de la FFP Grand-Est et directeur d’Evocime, « il faut partir de ce que souhaite l’entreprise et l’apprenant ». Remontant à 2004 pour trouver les racines de la digitalisation, « lorsque la réforme a introduit la notion de parcours », Marc Dennery, directeur de C-Campus, décrit une situation où « tout est 100 % mixte ».