Les grandes et très grandes entreprises sont désormais presque toutes équipées de LMS (Learning Management System) : le dernier baromètre Fefaur-Cornerstone n’en trouve plus que 12,6% à ne pas avoir déployé de plate-forme de ce type. Pour autant, le LMS recouvre des réalités et des pratiques très différentes. L’étude permet de mieux connaître le périmètre fonctionnel de cette famille d’outils, tels qu’ils sont utilisés dans les faits. Elle permet notamment de mettre en lumière un « angle mort » du LMS : la gestion administrative de la formation.
Les investissements LMS en hausse
La formation est de plus en plus massivement perçue par les grandes entreprises comme un « soutien à la performance opérationnelle », nous apprend ce 4e baromètre Fefaur : 77% des répondants en ont cette perception, soit 16 points de plus qu’il y a 2 ans. C’est la réponse qui obtient le plus de suffrages, loin devant « aligner les compétences sur les marchés et les métiers » (45%, – 20 points) et l’acculturation digitale des salariés (44%, stable).
Un LMS, pour quoi faire ?
Plus de grandes entreprises équipées, donc, pour des budgets plus importants. Mais que font-elles de leur LMS ?
La fonction première du LMS, à savoir donner accès aux collaborateurs à des contenus à distance et à un parcours de formation personnalisé, reste la plus attendue : la « diffusion de contenus e-learning et assemblage dans des parcours individualisés » est recherchée par 87,5% des répondants. Dans la même optique, la gestion des parcours en blended learning et la gestion du catalogue de formation mobilisent respectivement 63% et 51% de l’échantillon. Les trois quarts utilisent des quiz d’évaluation de la performance de ces contenus. Dans les projections à deux ans, on voit également que les entreprises envisagent volontiers de développer la classe virtuelle (39%, en plus des 29% qui le font déjà), les apprentissages informels (37,5%) ou le partage de contenus collaboratifs (35%).
La gestion de la formation, angle mort du LMS ?
Certaines fonctionnalités de gestion échappent donc encore assez largement au LMS. Le suivi des financements, lorsqu’il est fait appel à des fonds mutualisés ou publics, n’est pas pris en charge : les LMS ne sont pas outillés pour cela. D’une façon générale, la gestion de tout ce qui se passe en aval de la formation échappe à son champ : le suivi des paiements et des factures, les relations avec les Opca/Opco, mais aussi le suivi RH des parcours et des compétences.
LMS + gestion externalisée de la formation : le meilleur des deux mondes
Une performance optimale suppose donc une connexion étroite avec le SIRH. C’est la raison pour laquelle un bon service d’externalisation de la gestion de la formation s’appuie nécessairement sur un système d’information capable de s’arrimer au SIRH de l’entreprise. C’est notamment le cas de RHEBUS, le système développé par RHEXIS, qui peut fonctionner en back office en interconnexion avec le LMS et/ou le SIRH de l’entreprise.
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