L’argument pédagogique
Le digital learning n’est pas une modalité de substitution mais de complément. Se demander si on ne peut apprendre qu’avec du digital learning revient à se demander si on ne peut rouler qu’avec un vélo électrique avant d’acheter un VAE. Le digital learning est parfait pour les savoir simples, stabilisés et pérennes. Il ne permet que plus difficilement de faire acquérir des savoirs complexes, très contextualisés et instables. Mais le présentiel et l’expérienciel sont là pour prendre le relais.
L’argument culturel
« Nos publics ne sont pas prêts pour le digital learning », « leur appétence est faible, ils ne sont pas capables d’apprendre seuls »… ces arguments nous les attendons encore trop souvent dans le monde de la formation.
L’argument économique
Combien peut rapporter les investissements dans le digital learning ? Faut-il investir dans une plateforme ? Un studio de production ? La formation de mentors ?… S’interroger ainsi, c’est aborder le problème à travers une vision gestionnaire, alors qu’il faudrait le poser de façon stratégique. Le R.O.I du digital learning n’est pas évident. Investir 100 K€, 500 K€ ou 5 M€ ne vous garantit en rien d’en récupérer 200 K€, 1M€ ou 10 M€. Mais là n’est pas le problème.
Nous multiplions actuellement les interventions auprès de directions de #formation ou d’organismes de formation sur le thème de l’innovation pédagogique. Et le sujet dérive systématiquement sur le #digital learning. Est-ce vraiment efficace ? Peut-on former en 100% #digital learning ? Faut-il vraiment s’y engager maintenant ou est-il préférable d’attendre ? Etc.