Big, grand rendez-vous de rentrée des entrepreneurs de la tech, a dédié l’une de ses tables rondes à l’impact de l’IA sur la formation. Tous les modèles sont à repenser. Et à encadrer.
Évoquez l’impact de l’IA sur les emplois et le marronnier de l’obsolescence des compétences ne tarde pas à croître. Dommage, estime le fondateur de Learn Assembly Antoine Amiel : « c’est un discours qui bloque les gens et qui ne leur donne absolument pas confiance dans leur capacité à évoluer et à apprendre. » Sans raison à ses yeux, dans la mesure où une analyse factuelle du déploiement réel des IA en entreprise montre que des facteurs d’inertie importants en ralentissent l’adoption massive.
Assistant pédagogique
Pour Léo Briand, fondateur de Vittascience, l’IA est un puissant levier de transformation des ingénieries pédagogiques qui fait reculer les modèles transmissifs. Avec des IA programmées pour se comporter en « coach spécialisé » et « agent socratique » (notre article), il devient possible d’individualiser les enseignements à grande échelle.
Risques
Riche de promesses, l’IA est aussi un « boulevard à charlatans », alerte Antoine Amiel : « comment contrôler ? » Échaudé par les dérives du CPF, il redoute que la prolifération d’outils créés à la va-vite sans validation pédagogique ne nuise à la crédibilité du secteur. Directrice exécutive Éducation de Télécom Paris, Ons Jelassi rappelle l’existence de cadres réglementaires comme ceux de France compétences ou l’IA Act. Si les perspectives sont inquiétantes pour les usages grand public, une solution émerge pour les entreprises : la création d’offres internes d’outils IA co-construits et validés.





