Comment se former à l’ère de l’hyperconnexion ?

Le mode de vie hyperconnecté des apprenants perturbe leurs capacités d’apprentissage et de mémorisation. Si beaucoup pensent que la solution réside dans le micro-learning, cette modalité n’est pourtant pas la panacée pour toutes les étapes d’apprentissage. D’autres solutions existent.

Afin de mieux comprendre l’impact de l’omniprésence du digital sur l’apprentissage, il est important de se pencher sur les apports des neurosciences, qui nous apprennent notamment que la surcharge cognitive est le principal effet néfaste de l’hyperconnexion.

Le multitâche fait perdre un temps précieux

En revanche, lorsqu’on se trouve dans une situation multitâche, on se confronte à un nombre important d’informations en même temps. Le processus d’activation est ainsi interrompu et la personne aura alors du mal à s’engager dans la compréhension et le traitement de l’information.

Il est beaucoup plus efficace d’aller au bout d’une tâche déjà entamée que d’en assurer plusieurs.

Un impact négatif sur l’apprentissage

La conséquence logique de ce phénomène sur les processus d’apprentissage est la fatigue de l’apprenant en raison de la surcharge cognitive et émotionnelle. Dans une situation d’apprentissage, comprendre une nouvelle information (un mot, une compétence, un savoir-faire), requiert du temps et de la concentration. En effet, lors de cette étape cruciale, l’apprenant commence à créer les réseaux neuronaux qui correspondent à cette nouvelle information.

Le micro-apprentissage : une demi-solution

Le micro-learning ne remplit pas toujours cette mission. Solliciter l’apprenant à travers des formats explicatifs très courts comme des vidéos n’est efficace que dans un second temps de formation. « Le cerveau apprécie le challenge via des quizz ou des défis. Mais ce procédé n’est bénéfique que lorsqu’il prend la forme de rappels pour consolider des apprentissages déjà ancrés ».

Insuffler une culture apprenante

L’une des solutions est d’alterner les modalités : mettre à disposition des micro-contenus, mais uniquement pour consolider des apprentissages acquis de façon plus traditionnelle, ainsi que des formats plus longs. Par ailleurs, pour renforcer l’attention dans un contexte d’hyperconnexion, il faut réussir à attirer les apprenants.

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