Le petit guide en 5 étapes :

1) Réfléchir à la sortie (pas à l’entrée)

Commencez par la fin.
Que seront-ils capables de faire demain matin qu’ils ne font pas aujourd’hui ?

Si l’objectif n’est pas un verbe d’action observable, votre scénario va dans le mur.
On veut qu’ils « fassent ».

2) Créer la preuve avant le contenu

Une fois l’objectif fixé, n’écrivez pas vos slides.
Concevez l’évaluation finale.
Pas un QCM. Mais une mise en situation réelle.

C’est votre boussole.
Tout ce qui ne sert pas à réussir cette épreuve finale est inutile.

3) Cartographier les points de friction

Votre scénario n’est pas une ligne droite,
c’est une stratégie pour lever ces blocages un par un.

Entre l’ignorance et la maîtrise,
il y a d’autres obstacles précis (peurs, fausses croyances, complexité technique).
Chaque séquence pédagogique doit attaquer un point de friction spécifique.

(Le reste, c’est du bruit).

4) Inverser le ratio Parole/Action

Transformez vos « parties théoriques » en ressources consultables à la demande.
Utilisez le temps synchrone pour la pratique, l’erreur et le feedback.

Dans 90% des formations, le formateur parle près de 80% du temps.
Dans une formation orientée résultat, l’apprenant agit 80% du temps.

La valeur réside dans leur entraînement.

5) Élaguer impitoyablement

(C’est l’étape la plus douloureuse)

Reprenez votre déroulé.
Supprimez tout ce qui n’est pas indispensable.

Si ça n’aide pas directement à réussir l’étape 2, c’est : poubelle.
Un scénario pédagogique n’est pas une carte à pizza.

Appliquez ces 5 étapes.
Vous passerez de « donneur de leçons » à « architecte de compétences ».

C’est ça, la vraie ingénierie pédagogique.

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