Axa, Pernod Ricard et la SNCF ont adopté les méthodes de Facebook. Elles font plancher des week-ends entiers des génies de l’informatique sur des projets d’applications et de services en ligne. Enquête sur un phénomène.
 Sur les bancs des universités, les hackathons sont désormais légion. Contraction de «hack» et «marathon», le mot désigne un événement de programmation informatique collaborative. Des personnes aux talents divers (développeurs, designers, entrepreneurs) s’affrontent en équipe pour concevoir un prototype d’application ou de service en ligne sur un thème choisi. Le temps imparti à cette tâche est très court: un hackathon se déroule généralement sur un week-end. On y code beaucoup et on y dort très peu.
 «Une grande entreprise aura plus intérêt à impliquer une personne ayant une idée géniale plutôt que d’en profiter dans son dos», relativise John Karp, cofondateur de la société BeMyApp, qui organise de nombreux hackathons, comme ceux d’Axa ou de Pernod Ricard. Pour beaucoup de développeurs, les hackathons sont un moyen de rencontrer des potentiels recruteurs. «Depuis octobre, j’ai reçu une dizaine de propositions d’emplois», s’enthousiasme Cédric Le Gouard, développeur free-lance de 26 ans et neuf hackathons à son actif. Selon lui, les idées issues des hackathons n’ont pas le temps de mûrir et ont donc peu de risques d’être exploitées aux dépens de leurs créateurs. «Un produit fini va bien plus loin que le genre de projets qu’on développe dans un hackathon», confirme John Karp.

Le hackathon permet surtout de tester de nouvelles idées, de développer son réseau, de  créer des opportunités… et d’apprendre en faisant. Encore un phnomène de learning by doing qui ne dit pas son nom.

Repéré depuis Comment le «hackathon» réinvente l’innovation en entreprise

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