Le tutorat fait partie des mesures phares mises en œuvre par plusieurs gouvernements, dont celui du Québec, pour contrer les effets négatifs de la pandémie et, plus récemment, favoriser le rattrapage à la suite des grèves enseignantes de fin d’année (Papi, 2024). Cependant, alors que l’étiquette « tutorat » est collée sur des dispositifs variés, il convient d’être vigilant. En effet, tous les dispositifs de tutorat ne se valent pas.
Pourquoi le choix du tutorat ?
C’est le tutorat qui a été mis de l’avant. La raison est simple, le tutorat est identifié comme le dispositif de soutien donnant les meilleurs résultats.
Quels paramètres ou critères respecter ?
Les recherches dans le domaine font ressortir que c’est le tutorat intensif qui donne les meilleurs résultats (Robinson et al., 2021). Celui-ci se caractérise principalement par :
- le choix du tuteur.
- le nombre des élèves.
- la fréquence des séances.
- la durée et le moment des séances.
- la relation et les outils .
Des changements à apporter ?
Selon ces critères, nous avons défini le tutorat comme un accompagnement personnalisé et régulier, individuel ou en petit groupe, visant à faciliter l’apprentissage. Si la plupart des établissements scolaires ont mis en place ou élargi des dispositifs de soutien à la suite de l’instauration de la mesure tutorale en 2021, force est de constater que les conceptions du tutorat sont variées tout comme les dispositifs proposés. Le fait de ne pas répondre à l’ensemble de ces critères ne signifie évidemment pas que le soutien offert n’est pas de qualité, mais dans la mesure où certains élèves n’ont pas encore rattrapé les pertes d’apprentissage causées par la crise sanitaire et où certains ont vécu une nouvelle interruption de scolarité cet hiver, il semble pertinent de chercher à prendre en compte le plus possible les résultats des recherches dans ce domaine.