Prime à l’embauche, dérogation de taxe d’apprentissage, exonération de cotisations sociales, aide au permis de conduire ou encore dotation aux centres de formation : les financements pourraient diminuer de près de 2 milliards.
Avec 2,3 milliards d’euros en moins, le ministère du Travail figure parmi les plus touchés dans le projet de budget 2026, même s’il faudra attendre la fin de l’année pour arrêter les comptes. En attendant de connaître le détail de cette coupe, une chose est sûre : l’apprentissage y contribue énormément, avec une baisse de ses financements de près de 2 milliards, selon une estimation des « Echos ». Au risque d’accentuer le coup de frein sur les embauches de jeunes qui se manifeste depuis cet été.
La deuxième mesure concerne les dérogations de taxe d’apprentissage. Pointant le « haut niveau de complexité » du régime de cette taxe dans leur dernière revue de dépense sur le sujet, les Inspections générales des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF) avaient chiffré à 373 millions le manque à gagner de ces dérogations en 2022, en rassemblant toutes les structures qui en bénéficient, totalement ou partiellement. En l’état du projet de budget, seuls les associations, organismes fondations, fonds de dotation, congrégations et syndicats à activités non lucratives vont devoir passer à la caisse, pour un rendement non indiqué mais qu’on peut estimer à plusieurs dizaines de millions.
Ironie de l’histoire, la suppression de cette niche figurait dans la première version du projet de loi Pénicaud de 2017 avant qu’Emmanuel Macron ne la retire, au prétexte de ne pas alourdir les charges des entreprises. Elle avait depuis été reprise dans un accord-cadre entre patronat et syndicats mais était restée en plan.





