A design, design et demi !
Avant de revenir au design graphique, que diriez-vous d’un détour vers LES DESIGNS. Car en formation, ils sont 3 comme les 4 mousquetaires : inséparables ! (Ce n’est pas un article sur les maths ).
Le premier et le plus évident, le design pédagogique (la conception, si vous préférez. Et absolument pas immaculée car dieu n’a rien à voir là-dedans. Non, ce sont nos concepteurs et storytellers qui font tout le boulot !), celui qui touche au contenu (quoi, comment, pourquoi, quand et pour qui, bien sûr).
Le second, objet de cet article, le design graphique (web, mobile, print : aucun support ne lui résiste même si c’est le web et le mobile qui nous intéressent ici. On est digital ou on ne l’est pas !).
Enfin le design d’interaction, qui intègre les modalités d’interaction homme-machine dans les logiciels et dans nos réalisations en Digital Learning.
Leurs super-pouvoirs à tous : donner du sens, fluidifier l’expérience User et engager ce dernier. Bref, tout ce que l’on aime en Digital Learning.
Pourquoi veut-on du beau ?
La première réponse qui me vient à l’esprit : rendre nos réalisations totalement désirables ! J’en vois certains sourire, mais avec le désir, vient le plaisir, l’engagement, la récurrence (on y revient) et le buzz (on en parle).
Côté fonctionnel, le design graphique sert l’usage qu’il rend plus efficace et plus simple.
Côté pédagogie, le design graphique ne manque pas de vertus :
- Faciliter la lecture grâce aux couleurs et à la typographie (elle aide à la hiérarchisation des idées, des informations)
- Ancrer et faciliter la compréhension à travers des illustrations et des schémas (voir des infographies).
- Immerger l’apprenant via la vidéo 2D, 3D, 360 et la réalité augmentée.
Les tendances Web appliquées à la formation
Notre curiosité et notre goût de l’apprentissage nous poussent à nous intéresser à des domaines connexes (enfin c’est ainsi que nous les voyons), la Com, le Marketing, l’art et bien sûr le webdesign. Voici ce que dernier et ses tendances 2018 nous inspire :
L’écran partagé en 2 parties distinctes (si possible asymétrique pour offrir un design plus moderne), l’un pour une image et l’autre pour le contenu textuel (idéal pour le double encodage).
Le format SVG, le meilleur format qui soit pour les éléments graphiques type icônes (plus léger et de meilleure qualité : important pour les délais d’affichage), de plus il peut se décliner en animation très légère. Exemples : https://www.hongkiat.com/blog/svg-animations/
Les animations déclenchées afin d’engager les apprenants tout au long de leur expérience en ligne car elles créent l’effet de surprise. Elles peuvent également apporter du sens (une indication, une information supplémentaire).
Des couleurs vives, pétillantes chatoyantes, pour conserver nos neurones en éveille et nous remplir d’énergie ou nous apaiser selon l’effet voulu.
Des illustrations personnalisées qui utilisées avec de la photo, ajoutent au réalisme de cette dernière une touche personnelle et/ou ludique.
Les micros-interactions pour montrer à l’apprenant qu’il agit et pour éveiller l’explorateur qui est en lui (il paraît que c’est une tendance forte en webdesign).
La onepage dont nous sommes totalement fans, même si on ne peut pas la mettre à toutes les sauces en formation. Mais faire du Onepage en formation avec les outils à notre disposition ce n’est pas tous les jours facile (heureusement on a Sway et Adobe Spark). Vivement que les les outils auteurs et les LMS l’intègrent (mais avant que ce soit passé de mode ).
Si j’ai omis d’autres tendances en webdesign, c’est intentionnel. Elles ne me semblaient pas particulièrement servir l’apprenant (mais assurément l’internaute).
Les tendances Mobile appliquées à la formation
Le Mobile First avec la conception en ligne adaptée aux mobiles, bref le responsive, tendance forte et en accélération. Les apprenants peuvent commencer un module ou un parcours sur une device et le continuer sur une autre, pour autant leur expérience et leur apprentissage ne doivent pas être dégradés, Je dirais même plus (Dupond et Dupont sortez de ce corps), ils peuvent être différents. Il faut donc penser ergonomie (des visuels mais aussi du texte). L’espace « de travail » est plus petit, le temps est réduit et/ou fractionné et l’environnement, en mouvement.
Cela nourrit et explique les tendances suivantes :
- Réduire la charge cognitive : faire simple et court est le mot d’ordre.
- Appliquer aux éléments graphiques le même comportement que celui attendu de l’apprenant afin qu’il sache rapidement ce qui est interactif ou non, par exemple.
- Ne pas oublier que nous n’avons pas tous des doigts de fée et que la zone d’interaction doit en tenir compte.
The thumb zone : http://scotthurff.com/posts/how-to-design-for-thumbs-in-the-era-of-huge-screens
Merci à tous les designers (web, mobile, etc.) qui nous nourrissent et nous inspirent !
Virginie JAULIN (directrice associée chez TIPS n’ LEARN)