Apprendre, c’est partir à la recherche de nouvelles significations, de liens. Comme tout explorateur, l’apprenant doit accepter – et se voir reconnaître – le risque de se tromper de chemin, d’aboutir à des impasses. De son côté, le concepteur de formation crée des environnements propices et sécurisants, dans lesquels les apprenants deviennent producteurs de savoirs.
L’enquête menée par Morgan Mc Call et ses collègues du « Centre de Leadership Créatif » (CCL), à partir des années 60, auprès de managers anglo-saxons, a établi que ces managers répartissaient comme suit l’acquisition de leurs compétences professionnelles :
- 70% d’apprentissages réalisés au fil de leur expérience professionnelle,
- 20% des apprentissages réalisés via les échanges avec d’autres au travail (« social »),
- 10% des apprentissages réalisés en situation de formation formelle, qui englobe pour Morgan Mc Call la formation, le coaching, le mentoring.
Cette enquête n’a pas valeur de recherche scientifique. Elle ne dit pas que la formation « formelle » est de peu d’utilité. Comme Charles Jennings lui-même, l’un des promoteurs du modèle, dans la réponse qu’il fait à une critique :
« Poser le 70-20-10 comme une règle est « à côté de la plaque ».
Il s’agit de poser un cadre pour aligner la stratégie de développement avec le « monde réel », il ne s’agit pas de nombres ».
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