“Bonjour et bienvenue dans cette formation”.
Ah chouette, ça commence bien, on va me raconter une histoire.

Sauf qu’après le 1er clic, on tombe sur un festival d’effets visuels qui annoncent :
“La méthode BORING repose sur 3 principes…”
Ah zut ! encore une formation qui va me décrocher la mâchoire.

Comment bien doser fond / forme et pédagogie ?

On ne va pas se le cacher, la formation, ça peut parfois être ennuyeux. Et pas forcément à cause du sujet.
Pourtant, formateur, concepteur pédagogique ou intégrateur multimédia, tous ont comme références, des expériences qui les ont émerveillé, intrigué, ému, enthousiasmé…

Malheureusement, au delà de la louable intention, le résultat est parfois… décevant.

Nous avons tous subi des animations poussives, des saynètes insipides, des textes barbants, des vidéos d’expert ennuyeuses.

Il ne suffit pas de s’équiper des bons outils :

  • une belle suite logicielle pour le graphisme
  • des outils d’animation
  • des outils de production de vidéo avec de beaux effets
  • une belle caméra, un bon éclairage, un bon micro
  • un outil auteur sophistiqué (compliqué ?)
  • une plateforme responsive, adaptive…

Les bonnes idées non plus ne manquent pas :

  • faire de l’humour en copiant Charly et Lulu (vous l’avez ?)
  • faire un super montage vidéo hyper rythmé
  • écrire un dialogue à la “bref”
  • s’inspirer du format Kombini
  • monter un studio “Youtubeur”
  • utiliser du son broadcast

Derrière l’apparente simplicité des formats originaux que l’on cherche à copier, il y souvent beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail :

Mais aussi des compétences :

  • de narration : qui parle ? à qui s’adresse-t-on ? quelle histoire raconter ?
  • rédactionnelles : quel ton utiliser ? comme formuler simplement ?
  • graphiques : faire clair, simple, cohérent, utile
  • de sonorisation : oui, le son, c’est bon, et surtout utile
  • de montage audiovisuel : faire ce qu’il faut, quand il faut, rien de plus

Faire beau et percutant n’est pas infaisable, et négliger la forme serait une erreur. Il faut par contre viser un niveau atteignable, et pas trop haut au risque de décevoir.

Bien souvent, cette envie “d’en mettre plein la vue” cache une réelle faiblesse pédagogique.

Comme disait Victor Hugo, “la forme, c’est le fond qui remonte à la surface”. Il est certainement préférable de travailler à fond la pédagogie, et la forme en fonction de ses moyens plutôt que l’inverse.

 

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