Depuis son apparition officielle en 1939, la formation professionnelle a traversé plus de 20 réformes, dont plus de la moitié dans les 15 dernières années.
Autant dire qu’à partir de 2010, à peine un dispositif était lancé qu’il était soit arrêté soit modifié.
De quoi donner le tournis, perdre et agacer tout le monde.

Alors, faut-il à nouveau réformer un système à bout de souffle, ou bien tout changer ?

Depuis l’apparition du CPF censé tout simplifier, les acteurs de la formation professionnelle ont bien du mal à s’y retrouver.
C’était tout d’abord un compte d’heures, puis des euros, sans condition, puis avec, sans abondement, puis avec..

Malgré les rapprochements opérationnels de France Compétences, de France Travail et de Réseau pour l’emploi, les circuits restent complexes, leur gouvernance encore plus et nous ne commenterons pas l’inextricable interprétation libre des textes qui conduisent à d’innombrables faits du Prince.
La vocation originelle de la formation professionnelle était de faciliter l’insertion professionnelle et d’améliorer la performance. Autant dire accompagner chaque citoyen tout au long de sa carrière et l’aider à développer ses compétences.
Force est de constater que ce sont les entreprises qui ont la clé de la majorité des formations dispensées, le CPF réellement choisi par les individus n’en représente qu’une infime part.

Pour caricaturer, la formation professionnelle sert à maintenir des emplois et augmenter la rentabilité des entreprises. On est loin de l’idée de départ. Si l’on regarde d’une façon globale l’enchevêtrement des structures, on constate un saupoudrage de financements, une coexistence de bureaucraties qui ne se concertent pas.

Et les bénéficiaires dans tout ça, s’y retrouvent-ils parmi les CPF, CPF co-construit, CPA, CEP, C3P, PTP, VAE, Contrat Pro… ? Assurément non.
Du côté de Qualiopi, qui y comprend quelque chose à part les cabinets d’aide à l’obtention de la certification qui ne sert qu’à ouvrir le robinet des financements et pas à une réelle mesure de la qualité des formations ?

Et pourtant, quand rien ne vient enrayer cette complexe et capricieuse mécanique, la formation, ça marche !

Alors que faire ?
Réformer à nouveau ou repartir d’une feuille blanche ? On vous laisse nous répondre

 

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