La conception pédagogique de Digital Learning apporte son lot de particularités : parcours mixte, dimension sociale, mobilité.
Autant de bonnes raisons de revoir ses gammes pédagogiques.
La conception de Digital Learning suppose de tenir compte de 3 notions :
La notion de parcours mixte et libre
Un parcours de Digital Learning est bien souvent un parcours mixte (blended), et pas obligatoirement linéaire. Bien souvent, l’apprenant est libre et autonome pour choisir les modules qu’il souhaite suivre et l’ordre dans lequel il veut y accéder.
Ceci a pour conséquences en conception pédagogique :
- de préciser les prérequis nécessaires à chaque module ;
- de suggérer les modules complémentaires à la fin de chacun ;
- de lister les modules qui sont dépendants les uns des autres ;
- de ne pas avoir peur des redondances et des répétitions d’un module à l’autre si elles ne sont pas rendues obligatoires pour l’apprenant ;
- de fournir aux formateurs qui animent les modules présentiels les moyens de suivre la progression de chaque apprenant ;
- de valider les prérequis nécessaires aux modules présentiels avant leur accès.
La notion de formation distancielle
Le Digital Learning utilise fortement l’autoformation à distance, soit de façon individuelle et indépendante en consultant des modules avec son ordinateur, sa tablette ou son téléphone, soit en groupe en participant à des classes virtuelles ou des webinaires. L’alternance entre ces différentes modalités ne doit pas donner le sentiment d’être parfois livré à soi-même. Il est donc important de concevoir, quelle que soit la modalité :
- des activités de découverte guidée plutôt que des séquences théoriques magistrales ;
- des exercices d’apprentissage permettant de se former et pas de s’évaluer ;
- une reformulation des points à retenir à la fin de chaque module ;
- une évaluation facultative à la fin de chaque module ;
- la formulation systématique de feed-back pédagogique, de progression, de réussite… ;
- la récompense des efforts plus que des résultats.
La dimension sociale
Elle est essentielle en Digital Learning. Imaginez un instant qu’elle soit absente d’une formation présentielle en salle, cela reviendrait à ne pas avoir le droit de poser de question au formateur, et de n’avoir aucun échange avec les autres participants. Choquant non ?
C’est pourtant ce qui s’est souvent passé avec le e-Learning, et cela lui a coûté cher.
La prise en compte de la dimension sociale est donc essentielle à la réussite d’une formation Digital Learning. Cela a pour conséquence en conception :
- d’inclure dans les modules des questions posées aux participants et de rendre publiques les réponses de chacun ;
- d’inciter à questionner les tuteurs ;
- de concevoir des activités de groupe : co-construction de schémas, tableaux, listes…
- de demander aux participants d’enrichir les contenus en partageant leurs propres expériences ;
- d’être proactif envers les participants en prenant contact avec eux avant même qu’ils ne sollicitent les tuteurs ;
- en mettant à leur disposition des espaces d’échange, de question/réponse, de commentaires ;
- en leur demandant de noter et d’exprimer leurs avis ou souhaits d’amélioration sur chaque module.
Alors, prêts à adopter la Digital Learning attitude ?
et cette semaine, on vous parle aussi de :
- En finir avec le mythe de la modalité miracle en e-Learning (selon Didask)
- c’est tendance : on se concentre
- du côté de la techno : c’est dans la boîte !
- du côté pédago : vous avez TOUT FAUX
- un peu de méthode : l’AFEST c’est bien fait
- on cogite : on se paie la tête de l’IA
- avant de fermer votre bureau : 20 sur 20 !
- notre sondage de la semaine : Tu t’mets combien en conception ?
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