Vous y croyez vous, aux 5 astuces qui vont faire cartonner votre formation ? Aux techniques qui vont rendre accros vos apprenants ? Aux outils magiques ?

Nous non. Laissons au marketing les mauvaises pratiques, et faisons un point sur les fondamentaux de la formation qui sont parfois oubliés, par calcul ou par facilité.

N’en dĂ©plaise aux annonces parfois fantaisistes qui promettent de diminuer le temps de formation par deux, de maximiser la mĂ©morisation en un rien de temps, d’obtenir des taux d’engagement supĂ©rieurs Ă  80%, il n’y a pas de recette miracle, mais 3 principes intangibles.

Apprendre, c’est agir

Pour jouer de la guitare, connaĂ®tre les rudiments du solfège ça aide, tout Ă  chacun peut savoir lire trois accords en 10 minutes, mais cela ne suffira pas Ă  jouer le moindre morceau, mĂŞme “seven nation army“.

Apprendre, c’est faire, se tromper, re-faire, se re-tromper, re-re-faire, jusqu’à ce que toutes les erreurs aient été commises, jusqu’à ce qu’une pratique efficace et acceptable se dessine, et qu’elle devienne un automatisme.

Alors certes, les longs exposés magistraux, qu’ils soient en salle avec un formateur ou à distance en autoformation ne sont pas inutiles, bien au contraire, mais penser que s’en contenter suffit à former est une erreur.

Connaître la théorie d’un sujet permet d’en parler, d’en comprendre les principes, d’acquérir un vocabulaire précis et adapté, mais n’est pas suffisant. C’est dans la mise en pratique que se créent et s’ancrent durablement les savoirs faire et les compétences.

Bien souvent, en formation, faute de temps, cette mise en pratique est insuffisamment travaillĂ©e. C’est ce que chercher Ă  Ă©viter l’ AFEST, qui, au contraire des autres approches pĂ©dagogiques, s’appuie principalement sur la pratique pour former.

Apprendre, c’est long

Combien de temps faut-il pour apprendre un nouveau logiciel ? Une nouvelle réglementation ? Changer de comportement ? Certainement plus que quelques heures de cours ou d’e-learning, aussi clairs, précis et pédagogiques soient-ils.

Découvrir prend peu de temps, comprendre un peu plus mais peut encore se mesurer en heures. S’approprier un savoir-faire, ou maîtriser une pratique se mesure plutôt en jours, voire en mois. Il est rare qu’une action de formation s’étale sur une si longue période, on en comprend facilement les raisons économiques et logistiques, cependant, qualifier de formation ce qui n’est qu’une découverte ou une initiation est au mieux une exagération, au pire une tromperie.

Apprendre, c’est bon !

Apprendre, ce n’est pas qu’une activité intellectuelle et des actions physiques, c’est aussi ressentir des émotions, parce qu’elles sont d’une grande importance pour l’ancrage durable des savoirs et des savoir-faire. Et tant qu’à faire autant qu’elles soient positives. C’est tout l’enjeu d’une formation tournée vers l’apprenant. Lui rendre l’exercice complexe et difficile d’apprendre aussi agréable que possible, les résultats n’en seront que meilleurs.

Il faut pour cela prendre son temps, s’adresser à l’apprenant plutôt qu’exposer de façon impersonnelle, parier sur ses capacités d’autodidaxie plutôt que sur sa discipline, le mettre dans une posture active, miser sur son intelligence, lui laisser une liberté de choix et d’exploration.

Tout le contraire d’une formation au pas de course, monolithique, contrainte et désincarnée.

 

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